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The sad story of Moustapha Lo unknown to the Senegalese, executed for trying to “assassinate”

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Per Fatou Niang

 President Senghor Until recently (2004), the death penalty existed in Senegal. The magisterium of Léopold Sédar Senghor having been enamelled by an event with political scents: the assassination attempt against Léopold Sédar Senghor. Moustapha Lô, who had attempted the life of the first president of Senegal, was coldly executed. However, he had pleaded not guilty until his last breath before the execution platoon. 

The attempted assassination of Léopold Sédar Senghor.

It was March 22, 1967, Tabaski Day. The official ceremony took place on the esplanade of the great mosque of Dakar. A platform was set up in honor of the country's highest authorities, as well as the heads of diplomatic missions accredited to Senegal. At the end of the prayer, when Senghor had left the podium and was about to get into his convertible car. A man rushes toward him, pistol in hand. He pulls the trigger. And, according to testimonies, like those reported by Abdoul Baïla Wane, former deputy chief of staff of Senghor, "we heard the click twice, but the pistol had stopped. A cry of fear rose from the dumbfounded crowd. The man was immediately overpowered, thrown into a van and taken to the Central Police Station. 
" Who was he ? They were Moustapha Lô, a member of a large religious family, and cousin of the late Cheikh Tidiane Sy al Makhtoum, religious leader then imprisoned by Senghor. 

Sentence 

An investigation is then opened to find out if this young man, so "courageous", had not been paid to shoot President Senghor. The judicial machine, set in motion, had arrested several personalities suspected to be wrong or because of being accomplice of Moustapha Lô. The only question posed by the dignitaries of power was: "Who does he work for, to the point of wanting to assassinate President Senghor?" " But, the one that scratched the brains of the people, in general, was rather: "did Moustapha Lô really want to kill Senghor?" " Before the bar, the accused answered the second questioning. He had argued before the judges, the dignitaries of power and the people: "No! " And to add: "I did not intend to shoot Senghor. I know how to handle the gun. I wanted to prove to him that despite his gorillas, he was not immune to popular retribution. " And, according to Abdoul Baïla Wane, "nothing in his behavior, in prison, allowed him to see someone who had failed in his mission". Giving details to support his argument, the former deputy chief of staff of Senghor to defend urbi et orbi: "no regret, no disappointment". But, for Senghor, things were clear, because he said, "we don't do politics with a young girl's heart". This is justified by Senghor's refusal to grant presidential pardon to Moustapha Lô, despite the muscular intervention of religious leaders of the time. He was convicted of an assassination attempt against the first President of Senegal. 
 

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La triste histoire de Moustapha Lo inconnue des Sénégalais, exécuté pour avoir tenter "d'assassiner" le Président Senghor

Jusqu’à une date récente (2004), la peine de mort existait au Sénégal. Le magistère de Léopold Sédar Senghor ayant été émaillé par un évènement aux senteurs politiques: la tentative d’assassinat contre Léopold Sédar Senghor. Moustapha Lô, qui avait attenté à la vie du premier président du Sénégal, fut froidement exécuté. Pourtant il avait plaidé non coupable, jusqu’à son dernier souffle devant le peloton d’exécution.

La tentative d'assassinat de Léopold Sédar Senghor

C’était le 22 mars 1967, jour de Tabaski. La cérémonie officielle se déroulait sur l’esplanade de la grande mosquée de Dakar. Une tribune était dressée en l’honneur des plus hautes autorités du pays, ainsi que des chefs de mission diplomatiques accrédités au Sénégal. À la fin de la prière, alors que Senghor avait quitté la tribune et s’apprêtait à monter dans sa voiture décapotable. Un homme s’élance vers lui, le pistolet au poing. Il appuie sur la gâchette. Et, selon les témoignages, comme ceux qui sont rapportés par Abdoul Baïla Wane, ancien directeur-adjoint de cabinet de Senghor, « on entendit par deux fois le déclic, mais le pistolet s’était enrayé. Un cri de frayeur s’éleva de la foule médusée. L’homme fut maîtrisé sur le champ, jeté dans une fourgonnette et conduit au commissariat Central ». Qui était-il ? Il s’agissait de Moustapha Lô, membre d’une grande famille religieuse, et cousin de feu Cheikh Tidiane Sy al Makhtoum, chef religieux alors mis en prison par Senghor.

La condamnation

Une enquête est alors ouverte pour savoir si ce jeune, aussi « courageux », n’avait pas été payé pour abattre le Président Senghor. La machine judiciaire, mise en marche, avait arrêté plusieurs personnalités soupçonnées à tord ou à raison d’être complice de Moustapha Lô. L’unique question que se posaient les dignitaires du pouvoir était : « pour le compte de qui travaille-t-il, au point de vouloir assassiner le Président Senghor ? ». Mais, celle qui grattait la cervelle du peuple, de manière générale, était plutôt : « est-ce que Moustapha Lô voulait vraiment tuer Senghor ? ». Devant la barre, l’accusé avait répondu à la seconde interrogation. Il avait soutenu devant les juges, les dignitaires du pouvoir et le peuple : « non ! ». Et de renchérir : « je n’avais pas l’intention de tirer sur Senghor. Je connais parfaitement le maniement de l’arme. Je voulais lui prouver que malgré ses gorilles, il n’était pas à l’abri de la vindicte populaire ». Et, selon toujours Abdoul Baïla Wane, « rien dans son comportement, en prison, ne laissait voir en lui quelqu’un qui avait failli à sa mission ». Donnant des détails pour étayer son argumentaire, l’ancien directeur-adjoint de cabinet de Senghor de défendre urbi et orbi : « ni regret, ni déception ». Mais, pour Senghor, les choses étaient claires, car disait-il, « on ne fait pas de la politique avec un cœur de jeune fille ». Ce qui se justifie par le refus de Senghor, d’accorder la grâce présidentielle à Moustapha Lô, malgré l’intervention musclée des chefs religieux de l’époque. Il fut reconnu coupable de tentative d’assassinat contre le premier Président du Sénégal.

L'exécution

Le 15 juin 1967, devant le peloton d’exécution, le jeune Moustapha Lô, rapporte encore Abdoul Baïla Wane, fit preuve d’une sérénité et d’un courage peu communs. Après avoir prié deux rakkats, il s’était adressé à l’un de ses juges en ces termes : « je ne sais pas ce qui t’attend, mais moi je meurs la conscience tranquille, en martyr ». Après son exécution, les gens disaient : « maan daal lii ! Xalé bou tutti bi ! Nga niko tëy ! Muni këp ; damaci sax për » (quelle affaire ! Un tout jeune ! Tu lui fais pan et il tombe. J’en ai vraiment peur).

Les regrets de Senghor Sur les ondes de Radio France Internationale, le Président Léopold Sédar Senghor avait fait des révélations de taille au lendemain de l’exécution de Moustapha Lô. Le premier Président, de la jeune République indépendante du Sénégal, de laisser parler sa conscience : « pendant trois jours, j’ai eu des cauchemars terribles. Il ne s’agit pas de juger selon le point de vue de Dieu. Dieu seul peut juger dans l’absolu. Mais, la peine capitale a encore un effet de dissuasion dans la société sénégalaise, malheureusement déculturée par rapport à l’équilibre harmonieux de la société négro-africaine et traditionnelle, et tout aussi malheureusement acculturée par rapport au déséquilibre de la société euraméricaine. J’insiste sur la déculturation. En effet, chez les socialistes démocrates d’Afrique noire, voire chez les marxistes-léninistes, qui restent croyants à 90 %, la foi l’emporte sur la pratique, car les ministres des cultes, imams ou prêtres prêchent beaucoup plus le dogme ».

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